La Propreté chez l'enfant
Aie, aie, aie… Voici le sujet qui fait monter la pression des parents rien que d’en parler. Heureusement, Irène, Infirmière Puéricultrice pour le service DoudouCare est là pour nous conseiller et nous accompagner.
Tout commence par les sphincters
L’acquisition de la propreté est en premier lieu due à la maîtrise des sphincters de l’enfant. Entre 2 et 3 ans, la majorité des enfants deviennent « propres » la journée. Puis, quelques mois après selon chaque enfant, ils le deviennent également la nuit. C’est un réel apprentissage pour l’enfant. Il aura besoin de vous pour l’accompagner, l’écouter et être patient.
Et oui, patience, patience, patience…
Chaque enfant se développe à son rythme et il est important de le respecter. Chez certains, la propreté se met en place en quelques jours, d’autres ont besoin de plusieurs semaines.
Devenir propre exige une maturité aussi bien physique que psychologique : l’enfant doit être capable de marcher et de monter et descendre les escaliers. Vous remarquerez également que ses couches sont sèches sur de plus longues périodes. Sur le plan psychique, votre enfant s’intéressera aux toilettes et/ou au pot et perdra son intérêt pour sa couche. Il vous signalera dès que celle-ci est sale et demandera de la changer.
« Vite, vite, vite, la rentrée approche, loulou doit être propre » Idée reçue ? Oui... et non !
Chaque directrice d’école maternelle fait preuve d’un degré de flexibilité différent sur le sujet. Néanmoins, on vous demandera généralement que votre enfant soit propre. Enfin... on vous demandera que votre enfant ne porte plus de couches. C’est là, la subtile nuance ! Il est donc préférable de commencer l’apprentissage vers la propreté avec votre enfant en amont. Son chemin vers la propreté se finalisera à l’école s’il le faut. En voyant tous les camarades propres, il progressera très rapidement. Alors pas d’inquiétude, laissez votre enfant prendre son temps.
Mes 8 conseils d’Infirmière Puéricultrice :
1- Favorisez les couches pull-up pour l’apprentissage : un premier pas vers l’autonomie !
2- Facilitez votre quotidien et privilégiez le printemps et l’été pour commencer. Votre enfant étant moins couvert, il aura moins de couches de vêtements à enlever. Et durant les vacances, nous sommes aussi plus disponibles.
3- Prévoyez une escapade. Ce sera l’occasion de choisir LE pot, LES culottes ou slips ensemble. Il en sera d’autant plus impliqué. Les pots avec récipient amovible sont plus pratiques à nettoyer.
4- Proposez régulièrement à votre enfant d’aller sur le pot. On l’encourage, on le félicite. Qu’est-ce qu’on est fier !
5- Acceptez les « accidents ». On savait qu’ils arriveraient ; on avait préparé nos seaux et nos serpillières. Et surtout, on rassure notre enfant si cela arrive.
6- Lisez. Les histoires enfantines parlant de la propreté, du pot, des toilettes…sont complémentaires pour faire passer les bons messages. Il existe surement dans sa collection de livres préférés une histoire sur la propreté : « T’choupi va sur le pot », « P’tit loup va sur le pot », « Ca y est ! »…
7- Pot ou réducteur ? Les enfants ont une préférence pour le pot qui leur permet d’être bien stables avec un appui ancré au sol. Le vôtre s’oriente vers un réducteur avec marche-pied ? Laissez-le suivre sa préférence. Quant à l’emplacement, je vous conseille de le rendre visible dans un premier temps, afin que le pot soit facilement accessible. Ensuite, le pot rejoindra un coin plus intime.
8- Faîtes-lui et faites-vous confiance. Pas de pression, il deviendra propre comme les autres enfants. Et s’il y a quelques accidents les premiers jours d’école, ce n’est pas si grave.
Le saviez-vous ?
On parle d’énurésie lorsqu’un enfant de plus de 5 ans mouille son lit pendant son sommeil. Environ 1 enfant sur 10 est touché par ce problème. En cas de doute, discutez en avec votre médecin traitant.
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