Les Colères
Le niveau de décibels augmente, les joues deviennent rose écarlate, la bouche s’ouvre…il n’a pas de doute, la colère arrive ! Tous aux abris ? Non, on apprend à y fait face grâce aux conseils d’ Emilie, Infirmière Puéricultrice pour le service DoudouCare.
Les colères sont une étape normale et indissociable du développement de l’enfant. Elles sont plus présentes lorsqu’il commence à être autonome, entre 18 et 36 mois. Les enfants peuvent être plus ou moins expressifs et les colères peuvent durer de quelques minutes à une heure. Elles peuvent aussi être plus fréquentes chez les enfants ayant du mal à s’exprimer, compensant alors par des cris et des gestes.
Une colère peut se manifester de différentes manières : l’enfant crie, mord, tape, se roule par terre, lance des objets… Et les raisons de ces colères sont diverses : l’enfant n’arrive pas à faire ce qu’il souhaite, il n’a pas envie de réaliser une action, il est dépassé par ses émotions, il est fatigué, il a faim, il est malade… Il peut aussi avoir compris qu’il obtient ce qu’il veut lorsqu’il fait une colère. Enfin, il peut aussi rechercher de l’attention.
Mes 8 conseils d’infirmière Puéricultrice pour faire face aux colères:
Il n’est pas possible d’empêcher les colères mais par contre, vous pouvez agir pour réduire leur fréquence et leur intensité.
1- Apaisez l’enfant en mettant des mots sur la crise : « Je vois que tu es très en colère ». Mais n’insistez pas au risque d’allonger la durée de la colère.
2- S’il n’écoute pas, observez sans intervenir, tant qu’il ne représente pas un danger pour lui-même ou pour les autres. Eloignez les objets fragiles et les personnes, si besoin.
3- Gardez votre calme et tentez de ne pas hausser le ton. Si nécessaire, éloignez-vous pour respirer tranquillement et reprendre le contrôle de vos émotions. Vous pouvez aussi passer le relais à un autre adulte.
4- Restez indifférent au regard des autres. Oui certaines personnes critiquent, mais la plupart sont compréhensives et savent ce que c’est. Le parent parfait n’existe pas !
5- Lorsque la colère est finie, proposez à l’enfant de venir dans vos bras pour le rassurer. Aidez-le à mettre des mots sur ce qu’il s’est passé. « Tu as vu un jeu que tu ne pouvais pas avoir, alors tu t’es mis en colère et tu as crié fort ». Inutile de le culpabiliser, l’enfant recherche aussi ses limites.
6- Accompagnez l’enfant à réguler ses émotions qui le débordent avec différents supports : bouteille de retour au calme, coussin de colère, livre tel « Grosse colère de Mireille d'Allancé » …
7- Evitez de le punir ou de l’isoler. En effet, il est préférable que vous restiez dans son champ de vision pour le rassurer car ses émotions peuvent aussi l’effrayer.
8- Utilisez le « stop » plutôt que le « non ». En période d’opposition, l’enfant peut lui-même dire « non » alors qu’il pense « oui ». Alors, il peut s’imaginer qu’il en est de même pour les adultes. « stop » est un message plus clair.
Zoom sur les phrases de parents
* A la place de « Il faut que je te le dise combien de fois ? » => Essayez « Je vois que tu ne m'as pas écouté la première fois. Je vais te le redire, et tu me le chuchotes à l'oreille, d’accord ? »
En lui faisant répéter, vous renforcez votre message. Et le changement de volume rend la chose plus attrayant.
* Plutôt que : Tu es pénible / insupportable ! => Essayez « C'est dur pour toi. On va trouver une solution tous les deux »
Il est important de faire la distinction entre le comportement et l'enfant. Renforcez davantage l'émotion et œuvrez pour une solution collective.
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